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PACA By Night
20 avril 2020

LA CAMARILLA

Bastions traditionnels : Chicago, Nouvelle-Orléans,Vienne, Londres, Paris


  La Camarilla est aussi appelée « la Tour d’Ivoire », un surnom qui lui sied à la perfection. Fondée au XVe siècle, cette secte apparut dans le but de protéger la société vampirique des ravages de l’Inquisition et de mettre un terme à la disparition des nombreux anciens provoquée par la Guerre des princes, durant l’Âge des Ténèbres. Les dirigeants de la Camarilla firent impitoyablement appliquer la tradition de la Mascarade, qui devint la plus importante loi de la secte, une priorité capitale aujourd’hui encore. Ces soi-disant « damnés » cherchent à maintenir une discrète harmonie entre les vampires et l’humanité, un objectif que tente constamment de déjouer le Sabbat.
  La Camarilla se voit comme la société vampirique, une prétention qui n’est pas totalement injustifiée. Après tout, il s’agit de la plus vaste secte de damnés et presque toutes les villes du globe en abritent au moins un représentant. Un damné qui entre dans une nouvelle ville et y cherche la population vampirique locale y trouvera bien souvent une cour de la Camarilla. Cette omniprésence est en partie due au fait que la Camarilla affirme que tout vampire, quel que soit son clan ou sa lignée, peut se rendre auprès d’un prince et lui demander à intégrer la secte. Mais il faut se rappeler que la Camarilla prétend aussi que l’ensemble de la société vampirique tombe sous son autorité, quoi qu’en pensent les autres vampires. De nombreux damnés trouvent plus simple de prendre place dans l’ombre de la Tour d’Ivoire que de discuter de ce point.
  Au fil des siècles, la Camarilla a tout fait pour appuyer ses prétentions de domination, mais son succès reste limité. Les vampires sont des créatures territoriales par nature, et si les princes affirment que les justicars sont tout-puissants sur Terre, ils ne voient pas toujours d’un très bon oeil les archontes qui se présentent sur leur domaine et exigent leur obéissance aveugle. Les anciens
qui se souviennent du temps où les sectes n’existaient pas raillent ce qu’ils appellent « l’audace des nouveau-nés ». Cependant, les flammes de l’Inquisition brûlent encore dans leur mémoire, et beaucoup sont prêts à renoncer à quelques privilèges pour soutenir la Mascarade et se protéger de la société des mortels.
  Les villes de la Camarilla sont moins cosmopolites que ne le prétend la secte. Si les damnés de tout lignage peuvent en devenir membres, beaucoup sont issus des clans fondateurs de la Camarilla : les Brujahs, Gangrels, Malkaviens, Nosferatus, Toréadors, Tremeres et Ventrues. Ces clans ont contribué à la création de la Camarilla et disposent d’un siège au Cercle intérieur (cf. page 26). Les vampires d’autres lignées peuvent assister aux conclaves et rencontres, mais leur voix est minoritaire, quand elle n’est pas simplement ignorée. La Camarilla s’est opposée au Sabbat dès sa création pour protéger la Mascarade et ses membres. Si le Sabbat a rejeté les traditions et tout simulacre d’humanité en raison de la Géhenne, la Tour d’Ivoire a tenu bon et désigné la secte rivale comme ennemi officiel. Depuis, la Camarilla lui mène une guerre ouverte ou larvée selon les endroits, perdant et regagnant des villes à l’occasion. Tous ceux qui se tiennent en travers de son chemin dans sa lutte contre le Sabbat sont assimilés eux aussi à des ennemis. C’est à cause de ce conflit incessant que la Tour d’Ivoire se fissure aujourd’hui, bien qu’elle se garde de le reconnaître. Les anciens se cramponnent à leur pouvoir, et craignent de plus en plus que d’autres damnés soient en réalité des espions du Sabbat ou des sympathisants anarchs. Les nouveau-nés ont de plus en plus le sentiment d’être les serfs d’une aristocratie d’anciens, d’autant
qu’on leur demande de protéger et de soutenir une organisation qui leur offre peu de possibilités de promotion, mais une pléthore de mesures répressives. Les ancillae occupent la pire place : ils sont incapables de rejoindre le cercle des anciens, mais ces derniers leur laissent suffisamment de miettes pour attiser la jalousie de leurs plus jeunes semblables.
  Les nouveau-nés et les jeunes ancillae ont cependant un avantage de taille : la technologie moderne. Les anciens ne veulent ou ne peuvent maîtriser les outils que leur offre pourtant le monde contemporain : smartphones, tablettes informatiques, gilets pare-balles, armes de poing ou réseaux sociaux. Ils s’éloignent de plus en plus d’un monde dans lequel même les enfants savent tenir un blog, où les médias sont maintenant multiples. De jeunes damnés réservent cependant un bon accueil à ce type d’outils, dont ils se servent pour protéger la Mascarade, mais d’autres se demandent pourquoi ils ne s’emparent pas du pouvoir que gardent jalousement les  anciens : le pouvoir politique d’une part, mais également celui qui coule dans leur veine en commettant la diablerie, la pire des perfidies.
  Les anciens sont donc de plus en plus souvent aux prises avec des choses qui les dépassent, détruisant des infants sournois, mais également de loyaux serviteurs. Les ennemis de la Camarilla s’en sont aperçus et attendent patiemment.

Coutumes
  La Camarilla se fonde sur un ensemble de traditions dont le prince est le garant. Il les fait appliquer sur son domaine, lui-même ou par le biais d’agents, et punit ceux qui les violent. De nombreux princes s’entourent d’une véritable cour, qui constitue un cercle mondain, capable cependant d’ouvrir une information légale. C’est à la cour que les vampires cancanent, font de la politique et gagnent les faveurs du prince, mais c’est aussi là que ce dernier arbitre les litiges, rend la justice et promulgue ses règles. Quand un vampire se rend coupable de crimes graves, qu’il commette une énorme infraction à la Mascarade, se livre à la diablerie, ou offense son prince, ce dernier peut faire appel à la Lextalionis, la très redoutée chasse de sang.
  Le prince annonce la chasse à sa cour, et la nouvelle est ensuite transmise aux clans par ses primogènes. Tous ceux qui en ont vent doivent y participer (bien que cela puisse se résumer à ne pas se dresser en travers du chemin des chasseurs). De temps en temps, elle consiste à bannir le damné en question de la ville, mais elle ne cesse généralement qu’une fois la proie confrontée à la Mort ultime. Certains princes ferment même les yeux sur l’acte d’Amaranthe lors de ce genre de traque. Mais le système légal n’est pas que discipline et sanctions. Le système monétaire de la Camarilla (et de beaucoup d’autres vampires indépendants qui ont affaire à la secte) est fondé sur les services et les dettes. Ces dernières (aussi qualifiées de « faveurs ») sont non seulement offertes
et contractées, mais également échangées entre vampires dans une sorte d’économie invisible.
  Une faveur que l’on doit au primogène Brujah pourra finalement être réglée à un ancien du clan Malkavien, ce qui explique que les vampires font toujours attention à qui ils en doivent. Le non-respect d’une faveur étant susceptible de menacer cette économie, toute forme de rébellion contre le système est sévèrement réprimée par les harpies et le reste des vampires des environs.

Conclaves
  Le conclave est au coeur des intrigues politiques de la Camarilla. Il s’agit de la plus haute cour de justice de la secte, où l’on aborde les grandes décisions politiques ayant trait à l’organisation. Il prend la forme d’un important meeting ne pouvant être appelé que par un justicar. Tous les damnés se réclamant de la Camarilla peuvent y assister, et l’événement peut durer de quelques heures à plusieurs semaines. Opération « portes ouvertes », la sécurité y est un sujet sensible, au point que l’emplacement exact de la rencontre n’est parfois annoncé que quelques jours à l’avance. En règle générale, un conclave est organisé à l’appel d’un individu puissant (comme un prince) ou en raison d’une sérieuse infraction aux traditions. Mais une fois demandé, tout damné peut y présenter ses doléances afin qu’elles y soient examinées. Des domaines entiers ont ainsi été redécoupés, des guerres déclarées, des chasses de sang annoncées, sans compter les princes qu’on a poliment invités à quitter au plus tôt leur place. Les traditions
y sont également interprétées, et les amendements et précédents n’y sont pas rares. Des princes y reçoivent parfois des pouvoirs extraordinaires ou des permissions exceptionnelles pour se charger de problèmes particulièrement épineux (comme une infestation locale du Sabbat).

  Néanmoins, tous les conclaves ne sont pas organisés en vue de régler des problèmes. Certains justicars en organisent pour mener des débats de politique à long terme et gérer des affaires pressantes qui ont été négligées pendant des années. De nombreux damnés de la Camarilla en profitent pour fraterniser avec leurs pairs ou d’autres représentants de leur lignée, alors que certains y voient l’occasion de dire ce qu’ils ont sur le coeur ou de faire la fête. Au fil des ans, la sécurité est devenue de plus en plus stricte à cause des problèmes que posent les ennemis de la secte. Par ailleurs, seuls des anciens de premier plan semblent en mesure d’y assister et de se faire entendre.

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